Le débat sur le fédéralisme divise profondément la classe politique congolaise en ce jour, si Julien Paluku actuel ministre de l'industrie soutien cette approche, dun côté, Delly Sesanga rejette fermement l’idée, la jugeant dangereuse pour l’unité du pays. De l’autre, Adolphe Muzito plaide pour une réforme constitutionnelle de fond, sans prôner directement le fédéralisme.

Rodrigue Ramazani, Secrétaire Général d’Envol contacté par la rédaction de election-net.com, estime que la RDC fonctionne déjà sous un « régionalisme constitutionnel » inefficace. Pour lui, tant que la gouvernance, la cohésion nationale et la décentralisation ne sont pas maîtrisées, instaurer un État fédéral reviendrait à « jouer le jeu de l’ennemi » et risquer la balkanisation du pays.

Joël Yoloko, cadre du parti Nouvel Élan de Muzito, dresse un constat similaire de crise multiple (politique, économique, sociale). Il appelle à une refondation de la Constitution, mais reste prudent sur le fédéralisme. Pour lui, seule une décentralisation effective permettra de renforcer l’État et de répondre aux aspirations locales.

Si les deux camps divergent sur les solutions, ils s’accordent à dire que la priorité reste une gouvernance plus responsable et une cohésion nationale renforcée, avis que partage Denis Mukwege et Joëlle Bile tous anciens candidats présidents aux dernières élections.