La troisième réunion ministérielle entre les délégations rwandaises et congolaises s'est conclue ce jeudi à Luanda, en Angola. Organisée sous l'égide des autorités angolaises, cette rencontre avait pour objectif de faire avancer le processus de paix en République démocratique du Congo (RDC), où l'armée congolaise fait face au groupe rebelle M23, soutenu par Kigali.

Des avancées notables, mais des divergences persistantes

Sous la direction du ministre angolais des Relations extérieures, Tête António, la réunion a réuni Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre congolaise des Affaires étrangères, et Olivier Jean Patrick Nduhungirehe, ministre rwandais des Affaires étrangères. Malgré certains progrès, les divergences entre les parties persistent, compliquant la conclusion d'un accord de paix mondial.

Avancées réalisées :

- Les parties ont convenu de la nécessité de mettre en œuvre un plan de neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Ce plan, initialement proposé par Kinshasa, a été harmonisé lors des réunions du 7 et 8 août.

- Un consensus a également été réalisé pour renforcer le mécanisme de vérification ad hoc, en intégrant des experts du renseignement des trois pays. La possibilité d'impliquer d'autres acteurs pour garantir le respect du cessez-le-feu, supposée en vigueur depuis le 4 août, a également été discutée.

Points de divergences 

- Aucune avancée notable n'a été enregistrée concernant le retrait des troupes rwandaises du sol congolais, une priorité pour Kinshasa.

- Kinshasa espère également obtenir la fin du soutien de Kigali au M23, qui continue de gagner du terrain, notamment dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu.

Prochaines étapes :

Les relations économiques entre la RDC et le Rwanda restent un point important à traiter lors des prochaines discussions. Les ministres des Affaires étrangères des deux pays se retrouveront les 9 et 10 septembre pour poursuivre les négociations, précédées de travaux d'experts prévus à la fin du mois.

Cette réunion, bien qu'ayant permis quelques avancées, montre que le chemin vers la paix reste parsemé d'embûches, et que les négociations devront se poursuivre pour tenter de trouver une solution durable au conflit en cours.