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Réhabilitation des Routes dans la Tshopo : Entre espoir et désillusion

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Politique
Réhabilitation des Routes dans la Tshopo : Entre espoir et désillusion

Depuis l'arrivée du gouverneur Paulin Lendongolia à la tête de la province de la Tshopo, plusieurs projets de réhabilitation ont été lancés à travers la ville de Kisangani, suscitant à la fois espoirs et critiques. L’un des chantiers les plus récents concerne la route Kisangani-Opala-Otala, dont les travaux ont été officiellement inaugurés le 26 septembre 2024 dans la commune de Lubunga.

Le lancement des travaux, menés par l'entreprise KAS Logistic, a été accueilli avec enthousiasme par la population locale. En effet, cette route constitue une artère vitale pour les échanges commerciaux et le désenclavement de plusieurs localités. Cependant, cet enthousiasme s’est rapidement dissipé lorsque, peu après le début des opérations, les engins déployés sur le chantier ont été rapatriés à Kisangani, laissant la population dans la consternation.

Selon des sources anonymes, les équipements utilisés par l'entreprise seraient défectueux, rendant impossible la poursuite des travaux dans des conditions optimales. Pire encore, des désaccords entre le Gouvernement provincial et KAS Logistic menacent l’aboutissement du projet. Ces dissensions, aggravées par des problèmes de financement, reflètent une situation préoccupante pour l’avenir de la réhabilitation des infrastructures routières dans la région.

L’analyste politique et acteur de la société civile, Zacharie Kingombe, estime que ces projets de réhabilitation lancés par le gouvernement provincial ne sont qu’un "saupoudrage", dénué de réelles perspectives d'amélioration durable. En outre, il souligne que ce n'est pas la première fois que la population de la Tshopo est confrontée à ce genre de promesses non tenues. Par exemple, les travaux de la route Ubundu, confiés à l'entreprise Graben, sont actuellement à l'arrêt faute de fonds, le Gouvernement provincial n’ayant pas honoré ses engagements financiers.

Face à cette situation, Zacharie Kingombe s’indigne et dénonce avec fermeté cette gestion hasardeuse des affaires publiques qui se fait au détriment des citoyens. "Il est inadmissible de lancer des projets sans s’assurer de la viabilité financière ni de la capacité technique des entreprises chargées de leur exécution" , estime-t-il.

Il demande pour ce faire au  Gouvernement provincial de publier de toute urgence le coût total du financement des travaux de réhabilitation en cours et d’éclairer la population sur le processus de passation des marchés ayant abouti à l'attribution des contrats à KAS Logistic et Graben.

Et exhorte les entreprises concernées à exécuter correctement les travaux ou, le cas échéant, à dénoncer les blocages intentionnels du Gouvernement provincial.

Enfin, il exige que le Gouvernement honore ses obligations contractuelles pour éviter de plonger la province dans des projets inachevés qui perpétuent la souffrance des populations locales.

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