La province du Tanganyika est au cœur d’une controverse après des déclarations contradictoires entre les autorités nationales et provinciales. Dimanche 15 juin, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, avait annoncé en séance plénière la mort de 318 personnes dans une attaque attribuée à une milice à Moba, provoquant émotion et indignation. Les députés avaient observé une minute de silence en hommage aux victimes présumées.  

Cependant, le gouverneur de la province du Tanganyika, Christian Kitungwa, a formellement démenti ces informations dans un tweet officiel. Après des vérifications approfondies sur le terrain, il a affirmé qu’aucune exaction n’avait été enregistrée dans la nuit de samedi à dimanche. "Des informations évoquant 318 morts ont circulé, suscitant l’émoi. Elles ne correspondent pas aux constats faits sur le terrain", a-t-il précisé, sans toutefois expliquer l’origine des chiffres avancés par le président de l’Assemblée nationale.  

Le gouverneur a néanmoins reconnu que la région faisait face à des défis sécuritaires persistants depuis 2020, avec la présence de milices armées. Il a assuré que le gouvernement provincial, en coordination avec les autorités nationales, restait pleinement engagé pour rétablir la paix et neutraliser ces groupes. "Aucune poche d’insécurité ne sera tolérée au Tanganyika", a-t-il insisté, appelant à la vigilance et au calme.  

Cette divergence entre les deux sources officielles soulève de sérieuses questions. Comment expliquer un tel écart dans les déclarations ? Y a-t-il eu une confusion sur la localisation ou la chronologie des événements ?